Le recueil de poèmes intitulé « Au tréfonds du silence » préfacé par Koffi Boko et publié aux Editions L’Oracle est l’œuvre de Mewounou Koffi alias La Lumière. L’homme se révèle un poète de naissance ou de vocation.
L’auteur du recueil de poèmes qui adore la guitare semble même être en couple avec la poésie. Il ne s’en cache pas « La poésie m’a épousé depuis mon enfance. Je ne suis pas allé vers la poésie. C’est plutôt la poésie qui est venue vers moi. Notre relation est inexplicable : tantôt je me sens mari de la poésie et tantôt je me sens fils de la poésie. Dans mon enfance, je me retirais dans les forêts de notre champ auprès du fleuve Mono. Les inspirations me venaient. Je composais des chansons poétiques. En ce moment-là je n’avais pas même commencé l’école », confie-t-il.
À partir de la classe de 6 ème, Mewounou Koffi alias La Lumière commence par écrire des poèmes sans le savoir. « J’étais en 5 ème quand un jour, notre école a accueilli la visite d’un Poète togolais du nom de Dovi Raphaël. Je lui ai montré mes textes et il a crié en me disant : » tu es un grand poète ». C’est à partir de ce jour que j’ai su que j’ai le don de la poésie », qui assure que DOVI Raphaël lui a réveillé le génie mais qu’il est également influencé par Victor Hugo, Kudavi NOMANYON et plein d’autres.
Au détour de l’œuvre « Au tréfonds du silence », l’auteur fait remarquer que le silence est un très vaste champ qu’on peut jamais finir d’exploiter. Pour lui, le silence est capable de créer la vie comme il peut aussi créer la mort. « En dehors du silence ordinaire qui consiste à se taire, il y a aussi le silence intérieur qui non seulement consiste à se taire mais permet également à l’individu silencieux de se connecter au Divin, de s’écouter, de se questionner et de réfléchir avant d’agir », glose le poète.
Mais alors, le fond de son recueil a aussi son fond d’où le tréfonds. Sibyllin, il laissé entendre comme par magie qu’après avoir lu ce qui est au fond de son recueil, le lecteur s’assoira pour réfléchir et comprendre ce qui est caché au- delà des vers. Ce qui est caché est » le tréfonds ».
La vie et la mort laquelle hante l’esprit du poète Mewounou Koffi alias La Lumière ?
Dans « Au tréfonds du silence », l’auteur aborde l’existence dans sa globalité, l’environnement, l’amour d’une fille, l’amour fraternel, la politique, la spiritualité, la vie, la mort.
Par les deux dernières notions, le jeune poète frotte dans les problématiques philosophiques qui ont écumé les débats dans l’antiquité et continuent de tarauder les penseurs.
Pour le poète Mewounou Koffi alias La Lumière, la vie et la mort sont les deux principaux acteurs du film que Dieu a créé. « Au même moment qu’un enfant est né quelque part, la mort arrache la vie de quelqu’un quelque part. La vie est ainsi comparable à la marche des fourmis magnans où la vie et la mort se croisent et se cèdent la voie », soutient-il. Une singularité !
Germain DOUBIDJI