Le sieur Agbéyomé Kodjo crédité de 18,37 selon les résultats provisoires de la présidentielle du 22 février vient, selon plusieurs sources, de nommer son premier ministre. Une défiance vis-a-vis de l’autorité qui sonne comme la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.
Le candidat officiellement malheureux n’est pas à son premier épisode d’écart de comportement. Il s’est tour à tour autoproclamé président de la République togolaise, s’adresse à la nation comme président élu, a organisé une manifestation sans avoir au préalable demander l’autorisation puis entre temps il s’est « amusé » avec le drapeau national dans une église.
La dernière bourde dans son registre de défiance, c’est qu’il « vient de nommer son Premier ministre » en la personne d’Antoine Koffi Nadjombé, un professeur de philosophie et enseignant titulaire des universités.
Les analystes de l’histoire politique du Togo estiment qu’après, la publication des résultats définitifs de ces élections et dans l’hypothèse qu’il n’aura pas gain de cause, les autorités ne sauraient permettre que la chienlit s’installe dans le pays. Il est fort probable que les autorités mettent de l’ordre dans cette situation.
Le ministre Gilbert Bawara, indiquait il y a quelques jours que les lois s’appliqueront de la manière la plus ferme, qu’on soit « un ancien Premier ministre ou un prélat émérite ». Pour le ministre « s’ils s’amusaient à vouloir poser des actes qui sont contraires à l’ordre public et à la loi, la réaction des autorités compétentes sera ferme ».
Germain Doubidji